Disciplines équestres et ostéopathie équine

Quelque soit la discipline équestre que vous pratiquez, à haut niveau ou en amateur, l’ostéopathie équine vous apporte des solutions aux problèmes que vous rencontrez. Même si ces problèmes peuvent être de nature, d’intensité et de fréquence différentes.

Moi même, cavalier de CCE, c’est en me confrontant à des difficultés équestres que j’ai découvert les intérêts de l’ostéopathie équine. Ainsi naquit ma vocation !

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Retrouvez ci-dessous une liste non exhaustive des difficultés et des troubles que j’observe régulièrement sur le terrain et auxquels j’apporte une résolution concrète par l’ostéopathie équine.

  • Dressage
  • CSO
  • CCE
  • Courses hippiques – Trot
  • Courses hippiques – Galop
  • Endurance
  • Polo

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Signaux d’alerte et symptomatique rencontrés en ostéopathie équine

Une asymétrie au travail est tolérable tant qu’elle se limite à une main moins aisée que l’autre. Ce que le travail peut généralement compenser, au moins partiellement.

Par contre, à partir du moment où une main devient inhabituellement difficile, on sort de la normalité. D’autant si votre cheval vous oppose un refus systématique pour tel ou tel exercice. Qu’un traumatisme ait été identifié ou non.

Une allure régulièrement irrégulière est caractéristique d’un trouble d’origine musculosquelettique.

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Dressage et ostéopathie équine

ostéopathie équine

  • Dissymétrie entre les deux mains
  • Difficulté d’incurvation voire de contre incurvation
  • Postérieur qui ne passe pas en interne
  • Allures « piquées », cheval qui ne pousse plus
  • Défaut d’engagement, se déjuge
  • Difficulté à abaisser les hanches
  • Attitude haute du bout de devant
  • Encolure qui se relève lors de transition montante ou descendante
  • Postérieur qui « lâche » en transition descendante
  • Cheval qui se désuni, ne tient pas le galop à faux
  • Difficultés à prendre le galop
  • Sensation d’être déséquilibré en selle
  • Asymétrie musculaire

Lombalgie et souplesse de l’arrière main au travail sur le plat

Nul n’ignore que les figures et les variations d’allures imposées en dressage sont sollicitantes pour le corps du cheval. Tout travail de dressage sollicite préférentiellement le rachis thoraco-lombaire (dos et zone du rein), les articulations sacro-iliaques (bassin) et les membres postérieurs. Les muscles abdominaux, ilio-psoas et dorsaux, alternent des contractions concentriques (raccourcissement actif) et excentriques (étirement actif) pour assurer la mise en avant, l’engagement et l’équilibre.

  • Les vertèbres lombaires assurent la transmission de la propulsion initiée par les membres postérieurs au reste du corps du cheval.
  • Les vertèbres lombaires contribuent conjointement au bassin à l’engagement des membres postérieurs.
  • Les vertèbres lombaires sont mobilisées lors d’incurvation sur le cercle.
  • La mobilité vertébrale du rachis lombaire assure souplesse et coordination motrice.

Pour permettre l’engagement du membre postérieur, les vertèbres lombaires sont mobilisées activement en rotation dans les trois plans de l’espace (sagittal, frontal et horizontal), conjointement avec les articulations sacro-iliaque (bassin) et coxo-fémorale (hanche). Les muscles abdominaux et ilio-psoas sont les principaux effecteurs de cette mobilité du rachis lombaire.

Signes cliniques de dysfonction lombaire ou de lombalgie

  • Si votre cheval se désuni, c’est souvent un trouble lombaire.
  • Si votre cheval présente une difficulté d’incurvation, se contre incurve ou tombe à l’intérieur du cercle, c’est souvent dû à une dysfonction lombaire.
  • Si votre cheval perd en souplesse, c’est souvent dû à des dysfonctions lombaires ou une lombalgie
  • S’il désengage un postérieur, c’est souvent un trouble lombaire ou sacro-iliaque.
  • S’il perd en rectitude ou marche sur trois pistes, c’est souvent un trouble sacro-iliaque

Ces blocages sont très fréquents en ostéopathie équine.

Une lombalgie (douleurs lombaires) peut être la conséquence de troubles ostéoarticulaires et entrainer une hypertonie musculaire. La locomotion, la souplesse, l’aisance de votre cheval perdent en qualité. Les difficultés deviennent récurrentes. Le pansage devient sensible. Bref…cela devient dur pour votre cheval.

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Obstacle et ostéopathie équine

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  • Dérobe voire refus à l’obstacle
  • Réception à l’obstacle sur le même pied
  • Cheval qui se décale lors du saut
  • Cheval qui saute à plat
  • Torsion de l’arrière main pour faire passer les postérieurs
  • Défense à la réception
  • Difficultés en combinaison
  • Se déséquilibre à l’abord
  • Trébuche des pieds antérieurs

Cervicalgie et performance à l’obstacle

Au même titre que le dressage, le travail à l’obstacle est sollicitant pour le rachis thoraco-lombaire et les articulations sacro-iliaques. Outre les cas de dysfonctions lombaires et/ou de lombalgie, un des signes caractéristiques d’une dysfonction sacro-iliaque est une tendance à se décaler lors du saut. Ce qui se confirme bien souvent par un hémi-bassin abaissé lorsqu’on regarde le cheval de dos, voire des muscles fessiers plus plats d’un côté. On a l’impression d’une fesse plus étroite et aplatie. Dans ce cas, c’est la propulsion d’un postérieur qui fait défaut.

Une asymétrie des muscles fessiers, une différence de hauteur d’une fesse, très facilement mesurable en observant votre cheval de dos en statique, sont des des signes de dysfonctions sacro-iliaques. Ce qui est confirmé lors de l’examen dynamique en ligne droite de dos où on observe une fesse maintenue en dorsal (c’est à dire élevée, qui ne s’abaisse pas conjointement à l’engagement du postérieur du même côté) ou en ventral (c’est à dire abaissée, qui ne se redresse pas conjointement au soutien du membre postérieur du même côté).

D’un point de vue biomécanique :

  • un hémi-bassin maintenu en dorsal (maintenu élevé) est une source de désengagement du membre postérieur
  • un hémi-bassin maintenu en ventral (maintenu abaissé) est une source de perte de propulsion du membre postérieur

Toutefois, on pense moins souvent au rachis cervical (encolure). Pourtant, à la réception de l’obstacle, l’amortissement est assuré par le sternum et les vertèbres cervicales. Imaginez la pression à cet instant là. Elle se compte facilement en tonnes ! Votre cheval reprend contact avec le sol en se réceptionnant sur les membres antérieurs, suite à une impulsion au galop et une phase de planer au dessus de l’obstacle. Lors de cette réception, son centre de gravité, son poids du corps sont fortement déportés sur l’avant-main. En plus d’amortir la réception de son corps, il doit se rééquilibrer en redressant l’encolure, en redressant son avant-main afin de rester dans le galop et d’enchainer vers l’obstacle suivant. A cet instant, l’encolure, les vertèbres cervicales sont fortement sollicités :

  • Au niveau de leur disque intervertébral pour amortir.
  • Au niveau musculaire pour redresser l’encolure.
  • Au niveau ligamentaire pour solidariser la mobilité des vertèbres cervicales.

Et ceci de manière répétée à chaque obstacle enchainé.

Quant au garrot de votre cheval, il est indispensable au balancier de l’encolure. C’est un point d’ancrage aux muscles cervicaux tractant les vertèbres, et contribuant au redressement de l’encolure. En sus de contribuer à l’amortissement de la réception de l’obstacle, le garrot est un bras de levier qui permet la propulsion au déclenchement du saut, la couverture de l’obstacle. Garrot et cervicales basses sont intimement liés dans la mobilité et la locomotion à l’obstacle.

Un blocage vertébral au niveau de l’encolure est une source de cervicalgie, qui signifie littéralement « mal au cou ».

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Concours Complet et ostéopathie équine

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En plus des difficultés déjà listées dans le cadre du travail sur le plat et à l’obstacle :

  • Asymétrie voire irrégularité d’allure
  • Traumatismes répétés
  • Trébuche, déséquilibre
  • Chute du cheval
  • Raideurs
  • Diminution de l’amplitude de la foulée
  • Difficultés à enchainer les différents profils d’obstacle
  • Hyperlactatémie

Intégrité physique du cheval de Concours Complet

L’intégrité physique du cheval de concours complet est un gage de longévité malgré la plus ou moins bonne qualité des sols auxquels il et exposé. Agilité, souplesse, équilibre et vivacité sont des qualités essentielles au cheval de complet, tout comme le fait de les conserver.

  • pour se classer dès l’épreuve de dressage
  • pour enchainer l’épreuve hippique
  • pour performer sur le cross
  • pour contrôler sa vitesse dans les phases de galop
  • pour se sortir des combinaisons
  • pour conserver rectitude et équilibre face à un directionnel
  • pour enchainer les différents profils des obstacles naturels
  • pour conserver sa vivacité d’exécution tout au long du parcours de cross malgré la fatigue qui s’accentue
  • pour réduire les risques de faute sur les obstacles fixes

Le cheval de concours complet doit performer durant les trois épreuves : dressage, hippique et cross. Sortir classé à l’issue de la reprise de dressage, enchainer l’hippique et surtout ne pas fauter sur le cross. 

Durant l’épreuve de cross, ses muscles alternent des contractions concentriques (raccourcissement) pour élever les antérieurs (trapèzes et brachio-céphalique), propulser depuis les postérieurs (fessiers et fémoraux caudaux), abaisser les hanches (abdominaux et psoas), et des contractions excentriques (élongation) pour ouvrir les angles articulaires, amortir à la réception des sauts, assurer la coordination motrice, varier son attitude et son équilibre, alterner efficacement les phases de galop, les phases de saut, les combinaisons, enchainer différents profils d’obstacles naturels…

En bref, le cheval de complet est un véritable athlète qui souffre de raideurs du fait des sollicitations répétées à grande vitesse sur des sols durs voire irréguliers. Ces raideurs conduisent à une réduction de l’amplitude articulaire, une perte de la vivacité d’exécution, une diminution de l’efficacité musculaire, des déséquilibres, une fatigue précoce ou excessive, un cheval qui trébuche voire qui risque de chuter.

Altération de l’intégrité physique du fait de dysfonction ostéopathique

L’intérêt premier d’un suivi en ostéopathie équine, est de s’assurer qu’aucune dysfonction ostéoarticulaire, ligamentaire, musculaire, tendineuse, fasciale ou toute autre altération de l’intégrité physique de votre cheval ne perdure.

  • une dysfonction ostéoarticulaire induit notamment une réduction d’amplitude, une réduction de l’amortissement, une augmentation de la sollicitation des surfaces articulaires, accentue le risque d’arthrite
  • une dysfonction ligamentaire induit notamment un déséquilibre articulaire, une mise en tension excessive des fibres ligamentaires, une fixité articulaire, accentue le risque de desmite
  • une dysfonction musculaire ou tendineuse induit notamment une perte de vivacité une hypertonie ou au contraire une hypotonie, une fatigue msuculo-tendineuse précoce, accentue le risque de tendinite
  • une dysfonction fasciale induit notamment une diminution de la coordination motrice, une réduction du réflexe d’étirement, une dérégulation du tonus musculaire, accentue le risque de myosite
Le cheval de concours complet répond à des sollicitations vives et répétées. Son intégrité physique est dépendante de l’efficience de son système musculosquelettique. Traiter régulièrement les dysfonctions ostéopathiques est un facteur essentiel de performance mais aussi de réduction des phénomènes traumatiques, inflammatoires, pathologiques.

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Trotteur et ostéopathie équine

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  • Baisse de performance
  • Déviation de la trajectoire de course
  • Difficultés à tenir la corde
  • Défense à la main
  • Faute

Sciatalgie et course de trot

Dès que le cheval se propulse, les articulations sacro-iliaques (bassin) sont sollicitées. Mais encore plus en course hippique, et notamment de Trot. Le fonctionnement par bipède diagonal, soumet les deux articulations sacro-iliaques (droite et gauche) à des contraintes de cisaillement du fait de leur fonctionnement en opposition : l’une s’ouvre pour permettre l’engagement du membre postérieur pendant que la seconde se ferme pour assurer la propulsion. 

Le trot est d’autant plus une allure sollicitante du fait de la fréquence répétée des foulées à allure soutenue. Cette allure à deux temps, fonctionnant par bipèdes diagonaux, implique un rythme élevé de poser de chaque membre antérieur et postérieur au sol. Lors du poser d’un membre, et durant la phase d’appui qui s’en suit, le contact avec le sol induit des forces de pression et de cisaillement. Avec un pic de force au moment où le membre se retrouve en position verticale. Autrement dit, la gravité, et donc le poids du corps, s’applique sur chaque membre en contact avec le sol. Et durant tout le temps où il demeure en contact avec le sol. Ce n’est qu’au soutien, lorsque le membre est maintenu en suspension, que ces forces ne s’expriment plus. Ce n’est qu’au soutien que les sollicitations en compression et cisaillement ne sont plus présentes. Ce n’est qu’au soutien que les articulations se « reposent ». Mais la fréquence élevée et rapide de répétitions des foulées laissent peu de temps de repos au système ostéoarticulaire. 

Quand aux fibres musculaires et tendineuses, celles-ci ne se reposent ni durant les phases de soutien, ni durant les phases d’appui. Elles alternent un travail musculaire concentrique et excentrique soutenu afin de conserver vitesse, amplitude, coordination motrice.

Le bassin : l’organe de la propulsion

Le bassin, constitué par les deux articulations sacro-iliaques et leurs puissants ligaments, est l’organe de la propulsion. Le cheval se propulse vers l’avant avec ses membres postérieurs. Plus il se propulse fort et vite, plus il sollicite ses articulations sacro-iliaques. Une sciatalgie est de ce fait un trouble récurrent chez le cheval de course.

Une sciatalgie (douleurs sciatiques) est responsable de déviation de trajectoire, d’un manque de rectitude, d’une poussée asymétrique des postérieurs, d’une baisse de performance.

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Galopeur et ostéopathie équine

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  • Baisse de performance
  • Réduction d’amplitude de la foulée de galop
  • Difficultés à maintenir sa vitesse
  • Fatigue précoce
  • Surentrainement
  • Hyperlactatémie

Hyperlactatémie et course de galop

Départ arrêté, vitesse de pointe, sprint final…le galopeur fournit des efforts intenses. La proportion des muscles engagés par le cheval pour l’effort de course est proche de 80%, soit deux fois plus qu’un humain. Chez un Pur Sang, 80% des fibres musculaires sont dites « rapides », puissantes, mais dont le métabolisme anaérobie, certes non strict, conduit à une augmentation importante de la concentration de lactate (lactatémie) dans le muscle. Certains chevaux atteignent des seuils supérieurs à 20 mmol/L en fin d’effort, alors qu’une concentration supérieure à 4 mmol/L (V4) suffit déjà à induire une fatigue musculaire.

Sauf, qu’en présence d’oxygène, le lactate est dégradé en pyruvate puis réintégré dans le cycle de resynthèse de l’ATP, la molécule responsable de la contraction musculaire. D’où l’importance primordiale d’une oxygénation complète des fibres musculaires. Le galopeur doit être en mesure d’utiliser sa VO2 maximale pour fournir l’effort demandé et demeurer performant.

Outre les dysfonctions relevées sur le système musculosquelettique, en ostéopathie équine, je m’assure de l’intégrité fonctionnelle du diaphragme, des muscles intercostaux, scalènes, mais aussi abdominaux et autres muscles responsable de la qualité respiratoire, et donc de la fourniture en oxygène. Mais aussi, entre les vertèbres du garrot émerge le plexus cardiaque, responsable de l’innervation du cœur, ce que tout blocage vertébrale influerait négativement. La mobilité aisée du sternum est à la base de la dilatation du thorax et de la mobilité costale lors de l’inspiration.

La tonicité de la sangle abdominale conditionne la qualité de la respiration

La capacité pulmonaire est dépendante de la liberté costale et de la compliance thoracique. Mais elle est aussi dépendante de la tonicité abdominale. Le diaphragme et les muscles abdominaux sont à la fois antagonistes et une chaine fonctionnelle. Au repos, le système dépressif pulmonaire suffit au mouvement respiratoire – autonome. Lors de respiration active, l’action du diaphragme est prépondérante.

Chronologie de la respiration

Dans un premier temps, le diaphragme diminue sa concavité et repousse les viscères caudalement dans l’abdomen – phase abdominale. Une fois les viscères comprimées, il prend « point fixe » sur la masse viscérale et concourt à l’ouverture costale, en synergie des muscles inspirateurs thoraciques – phase thoracique. De ce fait, l’amplitude de son action est déterminée par la sangle abdominale. Si elle est trop tendue – pression abdominale importante – la masse viscérale ne recule pas. Si elle est trop lâche, aucun point d’appui ne sera permis. Dans les deux cas, l’action du diaphragme sera réduite et la respiration sera écourtée et saccadée.

De plus, le diaphragme étant initiateur, de son efficacité dépend celle des muscles inspirateurs thoraciques qui lui sont accessoires lors de l’augmentation de la ventilation à l’effort.

Lors d’expiration active, c’est la contraction de la sangle abdominale qui permet de repousser le diaphragme dans le thorax. Cela augmente la pression intrathoracique qui concourt à l’expulsion pulmonaire.

Et comment dire que la respiration pulmonaire influe directement sur la capacité d’oxygénation musculaire certes mais aussi la régulation du système cardio-vasculaire (fréquence cardiaque, pression artérielle, volume d’éjection systolique) mais aussi la régulation du tonus musculaire et la qualité de la récupération active post effort.

Une dysfonction ostéopathique représente un surcoût énergétique à ce niveau de performance

Mais au delà de l’influence sur le système cardio-vasculaire, mobiliser une articulation (ou plusieurs) en restriction de mobilité est un coût énergétique supplémentaire pour le cheval. Et au même titre que n’importe quel cheval athlète, toute dysfonction ostéopathique, tout déséquilibre fonctionnel, toute altération tissulaire et autres troubles conduiront à l’explosion de la lactatémie et donc à sa fatigabilité précoce. Ou tout simplement à une perte de vitesse. Ou encore à accentuer les risques de surentrainement, de blessure.

Intervenir en ostéopathie équine après la course présente également l’intérêt de favoriser le drainage musculaire et hépatique conduisant à l’élimination des lactates, et donc d’optimiser la qualité de la période de récupération.

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Endurance et ostéopathie équine

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  • Baisse de performance
  • Retour à une FC seuil plus lent
  • Irrégularité d’allure
  • Allures saccadées
  • Asymétrie au trot voire au pas

Irrégularité d’allure en endurance

Sans s’attarder sur la sollicitation cardiovasculaire, l’intégrité physique et fonctionnelle du cheval d’endurance lui permet de limiter mais aussi supporter la fatigue croissante durant l’effort. Au même titre que le cheval de concours complet, le galopeur, le trotteur…une dysfonction ostéopathique représente à ce niveau un surcout énergétique et une sur sollicitation de son organisme. Et à ce niveau de performance, la dysfonction ostéopathique peut s’inflammer et provoquer une irrégularité d’allure. La boiterie du cheval d’endurance, est de loin la première cause d’élimination. Un quart des chevaux partants sont concernés.

La région métacarpo-phalangienne (boulet antérieur) est la plus prédisposée aux lésions :

  • osseuse : échauffement de la région proximale (haute) des os métacarpiens (canon), pouvant se traduire par une périostite (inflammation osseuse)
  • ostéoarticulaire : sollicitation de l’articulation par répétition des chocs et une réduction de la capacité d’amortissement de la synovie et du cartilage articulaire, pouvant conduire à une arthrite ou une synovite
  • ligamentaire : sollicitation du ligament suspenseur du boulet, principal soutien de l’hyperextension métacarpo-phalangienne au poser, pouvant se traduire par une desmite
  • tendineux : sollicitation des tendons des muscles fléchisseurs superficiel et profond en complément du ligament suspenseur du boulet, mais aussi pour stabiliser le pied au sol et enfin conduire à son effort impulsif, pouvant conduire à une tendinite

Outre l’aspect pathologique qu’il convient d’identifier par un diagnostic différentiel, une dysfonction ostéopathique conduit à un déséquilibre musculo-squelettique, source potentielle d’irrégularité d’allure.

En ostéopathie équine, je m’assure de l’équilibre fonctionnel et structurel pour que votre cheval d’endurance présente une foulée régulière et symétrique. Ce qui se traduit par :

  • une répartition homogène des pressions ostéoarticulaires
  • une sollicitation raisonnée des tractions tendineuses
  • un étirement libre des fibres ligamentaires
  • une réponse organisée et adaptée de l’organisme à la fatigue induite

Et ainsi limiter les potentielles sources d’inflammation et donc d’irrégularité d’allure.

Toute articulation bloquée est source de déséquilibre locomoteur. Toute dysfonction est responsable d’une mauvaise répartition des contraintes mécaniques. Tout trouble ostéo-articulaire ou musculo-tendineux est une prédisposition à des douleurs.

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Polo et ostéopathie équine

ostéopathie équine

  • Perte d’impulsion en départ arrêté
  • Hyperlactatémie
  • Cheval qui « chauffe », modification du comportement
  • Changements de direction difficiles, moins rapide
  • Perte de vivacité, d’efficacité
  • Traumatismes
  • Sollicitation importante

Vivacité et polo

Démarrage arrêté, changement brusque de direction, vitesse de pointe…le cheval de polo fournit des efforts vifs et répétés.

Une accélération vive, c’est plusieurs groupes musculaires et plusieurs articulations qui sont mobilisés conjointement : jarrets, hanches, bassin, rachis lombaire, muscles postérieurs de la cuisse, fessiers, abdominaux, muscles dorsaux…

Un changement de direction : abaissement des hanches, élévation du garrot et de l’encolure, élévation de l’épaule, muscles trapèzes, cervicaux, dorsaux, abdominaux…

Autant dire que la coordination motrice est essentielle à la vivacité, au même titre que la liberté articulaire. Or, une articulation en dysfonction représente une restriction de mobilité. Restriction qui va altérer l’ensemble du mouvement poly articulé. Mais aussi diminuer sa vitesse d’exécution. La traction tendineuse, et donc l’effort musculaire, seront augmentés pour mobiliser une articulation dysfonctionnelle plus lente, moins souple, moins ample.

  • Si l’effort musculaire augmente, la sollicitation cardio-vasculaire augmentera proportionnellement.
  • Si la sollicitation cardio-vasculaire augmente, la fatigue à l’effort augmentera d’autant.
  • Si la fatigue augmente, la capacité d’amortissement des articulations diminuera précocement.
  • Si la capacité d’amortissement diminue, la sollicitation des structures ostéoarticulaires, tendineuse, ligamentaires augmentera.
Autrement dit, l’ostéopathie équine permet au cheval de pratiquer ce sport intense qu’est le polo au mieux de son intégrité physique. Et donc d’optimiser sa performance, prévenir une fatigue excessive et une baisse précoce des performances mais aussi de réduire les risques traumatiques.

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Toute question que vous vous posez mérite une réponse. Retrouvez sur ma page F.A.Q. les réponses aux questions courantes. Pour le reste, n’hésitez pas à me contacter directement via mes coordonnées que vous trouverez sur ma page Contact.

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Simon Lombardy – Ostéopathe animalier – Toulouse / Occitanie

Inscrit au Registre National d’Aptitude de l’Ordre National des Vétérinaires – Numéro ordinal OA7

Ostéopathe équin et canin en activité depuis 2012

en Haute Garonne et en Occitanie

http://www.linkedin.com/in/simon-lombardy